En réflexion...

POUTINE IRA-T-IL JUSQU’AU BOUT?

On peut certes soutenir que toute la question est là désormais. Car en décrétant la mobilisation partielle en Russie, Poutine répond clairement au revers infligés par les troupes ukrainiennes qui ont reconquis près de 9.000 km2. dans le  Donbass : «  Si l’intégrité territoriale du pays est menacée, nous utiliserons tous les moyens à notre disposition pour défendre la Russie et notre peuple. Ce n’est pas du bluff. » Il fait bien le choix de l’escalade dans un conflit où il n’acceptera pas d’envisager une défaite. En agitant la menace nucléaire, il affirme une détermination sans faille, bien résolu à aller jusqu’au bout : aucune concession !

Pourtant, selon la presse occidentale, la plupart n’y croient pas. Ils voient dans cette posture radicale une fuite en avant qui est à l’évidence «  l’aveu d’un échec » selon Liz Truss ; c’est même « un acte de désespoir »  selon Olaf Scholz. En tout cas « un aveu de faiblesse » selon Jean-Marc Rickli, directeur du Centre politique de sécurité. A New-york, Joe Biden n’hésite pas à accuser la Russie de violer les principes de la Charte des Nations Unies et le referendum lancé dans les 4 régions occupées du Donbass est illégal. C’est incontestable !

Poutine acculé fera certainement monter les enchères. Car pour lui, Moscou n’est pas l’agresseur mais la victime d’une guerre fomentée par l’Occident : « Nous ne sommes pas en guerre contre l’Ukraine, mais contre l’Occident coalisé » a confirmé Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense. C’est à prendre très au sérieux même si nous ne sommes pas dupes de cette énormité ! Une guerre sanglante et sans issue se profile.

François Gachoud, philosophe

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