En réflexion...

Jacqueline Jencquel : SUICIDE REPROGRAMME

 

A 76 ans, J. Jencquel a remis ça : elle reporte une fois de plus la date de son suicide. Elle ne souffre d’aucune maladie incurable, mais avoue dans une longue interview (La Liberté 10.7) qu’elle éprouve comme la plupart des gens de son âge des douleurs après tout supportables. Mais elle tient à justifier sa détermination : « Est-ce que la somme des plaisirs est plus grande que la somme des souffrances ? C’est la grande question. » Je m’étonne du choix de son critère – la somme des plaisirs – comme du tapage médiatique autour de son cas depuis deux ans.

A 80 ans, je souffre aussi de douleurs quotidiennes liées aux séquelles de plusieurs opérations, mais je suis heureux de vivre les moments forts que la vie m’offre encore. Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont pas des plaisirs, par nature éphémères, mais des valeurs durables qui éclairent mon esprit et mon cœur. Surtout mon cœur, parce que l’amour seul demeure ma raison de vivre et que je le vis avec gratitude.

J’ai le privilège d’être devenu grand-père d’une petite fille qui rayonne en moi comme un soleil chaque fois qu’éclate sa joie de vivre et que je reçois toute la tendresse qu’elle me prodigue.

 

« Alors je pense à vous Madame Jencquel. Puisque vous allez bientôt devenir grand-mère et que c’est là le motif du renvoi de votre suicide, je vous souhaite de découvrir la tendresse consolatrice que cet enfant vous offrira. Vous réaliserez alors qu’il ne s’agit pas là de plaisir, mais d’une raison de vivre plus profonde : celle de l’amour que vous porterez à cet enfant. J’espère donc que l’idée de votre suicide programmé vous quittera… d’un coup ! »

 

François Gachoud, Forum  « La Liberté » du 17.7.2020

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