En réflexion...

FIAT LUX!

« Que la lumière soit et la lumière fut! » Ainsi s’ouvre la Bible. Selon ce texte fondateur, tout a commencé parce qu’à l’origine il y eut Dieu. Et ce que Dieu créa, ce fut d’abord la lumière.

Plus tard, bien plus tard, avec Einstein, Planck et d’autres savants, la physique révéla les secrets de la lumière. Elle confirma que tout commença avec le Big Bang, cette explosion inimaginable d’énergie qui donna naissance à nos galaxies, aux milliards de soleils dont le nôtre. Ce qui permit l’éclosion de la vie. Sur notre planète rien ne fut possible sans la lumière. Elle est indispensable à toutes les formes de vie. C’est un fait : si les plantes n’avaient pas transformé en oxygène l’énergie produite par la lumière, aucune espèce vivante n’aurait pu survivre et nous n’existerions pas.

Si en sa 68 ème session l’ONU et l’UNESCO ont proclamé 2015  » année de la lumière », c’est qu’il s’agissait de lancer une initiative de sensibilisation à portée mondiale sur l’importance vitale de la lumière. Leur but: susciter partout une prise de conscience forte. Car il y a urgence: il nous faut trouver des solutions durables pour sauver notre planète puisqu’elle est menacée par une pollution généralisée, par le déséquilibre climatique et l’épuisement accéléré des ressources naturelles.

L’heure est donc venue d’agir solidairement pour sauver la planète. Car aucun pays considéré isolément ne résoudra les défis liés au développement durable. Une coopération à l’échelle internationale est donc devenue indispensable pour mettre toutes les techniques actuelles et futures au service d’une régulation contrôlée de la production.

Or, dans cette perspective, la lumière pourra jouer un rôle salvateur. Pas elle seule bien sûr. Mais nous savons que la technologie qu’on appelle photonique promet beaucoup. Il est établi en effet que les photons sont ces particules élémentaires de la lumière qui jouent un rôle considérable dans le flux continu du rayonnement électromagnétique qui régule tout le règne du vivant jusqu’au cœur de notre vie quotidienne. Pensons par exemple à l’usage que nous faisons en médecine de lRM et du laser. Sans l’énergie lumineuse il n’y aurait pas de liaisons optiques rendant possibles les images sur nos écrans, pas non plus de messages électroniques qui voyagent en étant transformés en signaux lumineux partout en même temps par le biais de millions de millions de fibres en activité. C’est ce qui caractérise l’usage d’Internet dont les applications sont devenues indispensables et nous savons bien que les connexions électroniques ne polluent pas. Grâce donc à ces technologies et aux avancées futures des nanotechnologies beaucoup de progrès importants seront possibles en de nombreux domaines comme la neurologie cérébrale, le traitement des cancers et des maladies endémiques qui ravagent toujours et encore les pays pauvres. Il faudra également trouver de nouvelles ressources non polluantes par le biais des propriétés liées à l’hydrogène.

Mais tout cela ne servira pas au salut de notre maison commune, la terre, si nous ne mettons pas toutes les sources d’énergies prometteuses au service d’une régulation impérative et contrôlée de l’environnement. Nous sommes bien devant un double choix incontournable: celui d’un engagement éthique solidaire et responsable du sort de notre planète et celui des technologies liées à la lumière pour les mettre au service du développement durable.

François Gachoud, philosophe

 

ARTICLE PUBLIE DANS LA REVUE IMMOVERIS

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