ED. DU CERF, COLLECTION "LA NUIT SURVEILLEE", 206 p.Paris 2014
Il y a ceux qui y croient et ceux qui n’y croient pas.
La résurrection est impossible ! C’est une invention, le fruit d’une espérance déçue, la projection d’un mythe. La parole des témoins ne vaut rien. Voilà pour ceux qui n’y croient pas.
Si le Christ n’était pas ressuscité, le christianisme n’existerait pas. Tout s’est joué à partir de cet événement fondateur. C’est ce que St.Paul et les apôtres témoins de l’événement n’ont cessé de proclamer : « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est vide, vide aussi notre foi ». Et durant vingt siècles, aucune confession chrétienne ne l’a jamais remis en doute. Voilà pour ceux qui y croient.
Où est la vérité ? Nous proposons de laisser la question ouverte, loin de l’esprit de controverse, en choisissant de l’aborder d’un point de vue philosophique : comment peut-on penser la résurrection ? Comment la penser en approchant son phénomène comme un événement qui dévoile ? Et qu’est-ce qu’il dévoile précisément sur le pouvoir de la vie? Comment interpréter ce phénomène en le considérant selon les textes et ce que les témoins nous en disent, tout en sachant que la part de mystère qu’il implique dépasse la prétention à le démontrer ?
On ne démontre pas qu’un événement devait avoir lieu. Mais s’il s’est produit ? Pourquoi les disciples du Christ - ils n’avaient ni prévu ni attendu sa résurrection - sont-ils passés du doute à la certitude ? S’ils l’ont reconnu vivant, que s’est-il vraiment passé et que peut-on en dire ? Que peut-on dire du statut de ce corps, de sa manifestation charnelle? Si le Christ est vraiment ressuscité, qu’est-ce que ça change dans notre rapport à la vie, à la mort ?
Nous nous trouvons manifestement ici à la limite du rapport entre le possible et l’impossible. Nous tentons le pari de cette analyse. Pari d’une approche que nous situerons dans le prolongement de la perspective phénoménologique inaugurée par Michel Henry.
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