La PMA: une injustice faite au droit des enfants
Ni vous ni moi n’avons demandé de naître mais une fois né chaque être humain a le droit imprescriptible de connaître son père et sa mère. Car nous venons tous d’un père et d’une mère et portons les gènes spécifiques des deux sexes. Ce sont eux qui caractérisent notre identité. La conception seule constitue le fondement de ce droit qui appartient à tout enfant.
Aucun être humain ne peut donc s’arroger le droit de priver un autre être humain de ce droit. C’est précisément ce que les couples de lesbiennes revendiquent en réduisant la présence du père au seul don d’un spermatozoïde. Voilà pourquoi la PMA ( procréation médicalement assistée) pose problème. Car elle prive l’enfant du droit de grandir avec la représentation effective de son père comme personne. Droit constitutif de la construction de son identité.
Vouloir s’en sortir en concédant à l’enfant de connaître l’identité de son père à 18 ans, c’est un acte purement juridique qui ne le remplace en rien. Comme en témoignait à la radio française cet enfant de 13 ans qui a deux mères : « Je ne veux pas d’un père qui soit un simple spermatozoïde. J’en veux un présent dans ma vie. C’est mon droit. »
Je connais l’objection : deux mères donneront autant d’amour que des parents hétérosexuels. Il se peut. Mais si grand cet amour soit-il, il ne peut pas remplacer la présence du père. Les couples de femmes revendiquent leur droit à l’égalité mais elles créent elles-mêmes une inégalité pour les enfants issus de la PMA. Quand viendra la GPA (gestation pour autrui), même problème et mère porteuse ! C’est bien l’avenir de la famille qui est en jeu.
François Gachoud, philosophe