En réflexion...

LE PIRE ET LE MEILLEUR

En quoi l’épidémie du coronavirus nous oblige-t-elle ?

Le fataliste la conçoit ainsi : il n’y a rien de bon à tirer d’une telle épreuve ! Car elle paralyse tout le monde. Nous voilà confinés de force à la séparation, à l’isolement, au sacrifice de notre liberté de mouvement, d’agir et de faire comme bon nous semble. Nous voilà assiégés par la peur : « Ne dois-je pas me protéger de cette menace mortelle qui vient bousculer ma vie si tranquille, réglée, sécurisée. » Le fataliste est un égoïste qui ne pense qu’au pire. Et face au pire, à chacun de se débrouiller et tant pis pour les autres !

A l’opposé, il y a tous ceux qui regardent la situation avec lucidité, qui en prennent la mesure et, comme les autorités nous y enjoignent, y voient un immense appel à nous rendre responsables. Responsables de quoi ? De mettre en œuvre tout ce qu’il est possible d’engager contre le fléau, à commencer par des gestes simples comme celui de se laver les mains, de garder distance avec autrui, de renoncer aux embrassades, aux sorties. Responsables de qui ? Des proches, de notre famille, à commencer par les enfants qu’on ne peut pas laisser seuls et qu’il faudra prendre en charge en trouvant des solutions parfois difficiles. Responsables des malades atteints par le virus et pour lesquels médecins et infirmières font tout ce qui est en leur pouvoir avec dévouement.

Nous sommes des êtres de relation et c’est l’occasion de le montrer comme jamais ! Car c’est dans l’adversité que nous pouvons prouver que nous sommes solidaires. A quoi la solidarité nous oblige-t-elle ? A nous oublier nous-même pour penser aux autres ! A agir ensemble contre le fléau. Il a ceci de paradoxal que la mort dont il est porteur nous révèle que seuls nous ne pouvons rien, que la solidarité, si elle nous oblige à des sacrifices pour nous-même, nous appelle à comprendre la valeur du don de soi pour les autres. Nous en sortirons grandis et plus unis une fois délivrés. Plus humains en somme et nous ne l’oublierons pas.

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